Expérience professionnelle réussie et nouvelle étape en Allemagne

Un an plus tard, je ne suis vraiment pas à plaindre. Mon contrat avec les Nations Unies vient de se terminer et je m’établis de façon permanente en Allemagne.

Succès à la COP 21

En décembre dernier, j’ai vécu l’expérience professionnelle la plus réussie de ma carrière. J’ai participé au succès de la conférence de l’ONU sur le changement climatique, la COP 21. Cette conférence a mené à la conclusion de l’Accord de Paris.

Je vous épargne les détails techniques de l’accord, mais le but est de s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre pour les faire culminer et les réduire le plus tôt possible. Si possible, les pays renverseront la tendance à très long terme au réchauffement du climat.

Il est extrêmement satisfaisant d’avoir contribué, à ma façon du côté des communications, à ce dénouement. Les gens de l’ONU ont travaillé d’arrache-pied pour y arriver.

Les deux semaines de la conférence ont été marquées par des hauts et des bas, et par beaucoup de travail pour tout le monde. Le gouvernement français nous a reçus avec classe en réaménageant le site de l’aéroport du Bourget, avec des installations temporaires pour recevoir quelques dizaines de milliers de participants. Heureusement, les Français nous ont aussi offert l’hôtel au Hilton de l’aéroport Charles-de-Gaulle.

Par contre, n’allez pas croire que l’idée était de se la couler douce. L’emplacement de l’hôtel est si loin du centre-ville de Paris que je n’ai pu y aller que trois ou quatre fois en deux semaines. Les 15 jours ont été marqués par le travail au Bourget, le retour à l’hôtel, et de rares occasions où j’avais suffisamment de temps libre pour aller me taper un souper en ville.

À la COP, il y avait des installations temporaires où les ateliers et sessions de travail avaient lieu. Tous les événements étaient organisés d’avance, mais de toute évidence les négociations ont pris beaucoup de temps et n’étaient pas prévisibles.

Du côté des communications, nous faisions la rédaction, traduction, l’édition et la mise en ligne de communiqués, d’articles et autres formes de contenu au besoin. Parfois, il fallait attendre le dénouement d’un événement pour savoir quoi faire. Parfois, le contenu était suffisamment prévisible pour le préparer d’avance. Nous avions une réunion quotidienne pour faire le point.

Heureusement, notre équipe a été dirigée avec doigté et les patrons ont fait le maximum pour nous éviter le surmenage des troupes, ce qui a été extrêmement apprécié. La quasi-majorité a même eu un dimanche complet de congé après la première semaine.

Un peu de bon temps

Ce dimanche-là, il n’y avait qu’un plan pour moi : passer du temps en ville, et ce de façon très relax. J’ai surtout flâné dans le 6e arrondissement, surtout autour du Boulevard Saint-Germain. Considéré comme une zone d’activité même lors des dimanches et jours fériés, il était possible de s’occuper pour une journée.

Café aux Deux Magots, repas dans un resto, achat de macarons chez Pierre Hermé… j’ai profité autant que possible des plaisirs parisiens, quitte à prendre deux ou trois kilos qu’il fallait reperdre plus tard !

Tour Eiffel
Je pense que vous connaissez.

Les derniers jours de la COP ont été particulièrement imprévisibles. Peu d’information ressortait des salles de négociation, alors que les délégués cherchaient des compromis pour ficeler un accord acceptable pour 196 pays. Ce n’est pas une mince tâche lorsque les intérêts économiques des États-Unis, de la Chine, de l’Europe et du Moyen-Orient ne sont pas 100% alignés.

Par contre, l’accord a été conclu à la toute fin de la conférence, à la grande joie et au grand soulagement de tous. Mission accomplie !

S’installer en permanence

Asteure, on fait quoi ?

En janvier et février, j’ai commencé à chercher un emploi permanent au cas où il ne serait pas possible pour l’ONU de renouveler mon contrat ou de m’offrir un poste stable.

Les agences de l’ONU étant financées par les gouvernements, il ne faut pas se surprendre qu’il soit difficile de débloquer des budgets. Les États se serrent la ceinture et demandent des comptes pour chaque dollar dépensé. Dans les circonstances, ma situation n’était pas assez prévisible pour que je veuille attendre trop.

Ma recherche d’emploi était un peu stressante au départ, car j’avais en tête la fin de mon contrat au mois de juillet. Je voulais trouver quelque chose et ne pas vivre d’instabilité ou de longue période sans emploi.

J’ai toutefois reçu, en mars, une invitation à une entrevue pour un poste de communication interne de la part d’une très grande entreprise allemande à Bonn. On reparlera de l’employeur lorsque je commencerai à y travailler en août. Ce que je peux dire est qu’après avoir donné deux entrevues et effectué deux tests écrits, j’ai réussi à me démarquer d’une forte concurrence pour décrocher un emploi permanent de rédaction.

La permanence est difficile à obtenir dans de nombreux pays européens, où les contrats d’un an ou deux sont monnaie courante. De plus, j’ai terminé mon contrat onusien à la mi-juillet pour commencer le 1er août. Un timing parfait ! Mon employeur s’est avéré très flexible concernant la date d’embauche, semblant favoriser la plus tardive pour faciliter les choses tant pour lui-même que pour moi.

Des collègues et amis me demandaient si je n’étais pas triste de quitter l’ONU, mais je vois les choses d’une autre façon. J’ai vécu une belle expérience professionnelle avec l’ONU et je m’établis en Allemagne avec un poste stable auprès d’un employeur réputé et ambitieux. Je reste à Bonn et j’ai un peu de temps pour voyager. L’aventure se poursuit de très belle façon !

Si l’on m’avait dit, il y a un an, que j’arriverais à faire cela, j’aurais dit « je signe où ? ». Car j’ai ce que je veux.

Petit voyage

Aujourd’hui, j’ai deux semaines pour voyager. Mes premières vraies vacances depuis l’été 2014. Je me dirige vers la Roumanie pour aller voir des paysages, des châteaux et des villes.

Ce pays-là est beaucoup moins touristique que d’autres, donc moins occupé en haute saison. Ça ne coûte pas cher et la consultation d’un guide de voyage permet de croire que ce sera magnifique à voir.

Je vous laisse sur quelques photos de plaisirs que j’ai pu avoir au cours des derniers mois, à coup de petits déplacements lors de longs week-ends. À bientôt !

Berlin TV tower
Un tour à Berlin pour un spectacle…
Iron Maiden Berlin
… d’Iron Maiden au Waldbühne.
Olympiastadion Berlin
Le stade olympique de Berlin, tout près.
Odeonsplatz Munich
Courte visite printanière à Munich avant un match de foot.

 

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.